Petit hommage à un copain disparu

Bonsoir Roger

Comme tous les jeudis, je rentre de rando et je viens te dire merci.

Merci pour tes précieux conseils quand tu étais encore parmi nous.

Comme je me suis mise un peu tard à la rando et que je n'ai pas beaucoup de souffle, tu me disais, alors que je cherchais désespérément un peu d'air lors de certaines montées pénibles : "Il te faut déjà chasser l'air vicié de tes poumons et ça, tu ne le fais pas. Deux inspirations, là, ça va tout seul, puis deux expirations : pfff, pfff".

Il y a plus de 4 ans que tu es parti, mais je t'entends toujours à mes côtés lorsque j'ai du mal à gravir une pente raide.

Merci aussi pour cette randonnée au Grand Ferrand que j'ai pu faire grâce à toi et à Claude. Vous deux, très bons montagnards, avez calqué votre pas sur le mien pour me permettre d'y arriver. 

Et au moment de redescendre, lorsque je me suis vue dominant le vide et que mon coeur est remonté dans ma gorge (j'ai très peur du vide), avec ta voix toujours tranquille, tu as calmé mon appréhension. "Tu ne regardes pas le vide. Je passe avant toi et tu vas désescalader en faisant bien ce que je te dis. Ton pied droit, tu as un appui à environ 30 cm plus bas, un peu plus à droite" et ainsi de suite.

Pour Claude et toi, ce n'était qu'une rando parmi d'autres. Pour moi, j'avais réellement surmonté des difficultés grâce à vous.

Tout au bas de ce qui est pour moi un petit exploit, je mets un  lien vers de véritables exploits, hors du commun, accomplis par Elisabeth, la fille de Claude  cliquer ici